MOVEMBER : Faites-pousser la moustache pour la bonne cause !
Vous vous dites certainement « depuis quand se faire pousser la moustache peut servir une bonne cause ? ». Et bien c’est le cas au cours du mois de novembre en France depuis 2012. Le Movember a pour objectif de sensibiliser sur les maladies masculines (comme octobre rose pour les femmes).
Les maladies masculines misent en avant pendant ce mois sont : les cancers de la prostate et des testicules. Le cancer des testicules touche les hommes entre 20 et 35 ans, il est assez rare mais son pronostic est très favorable. Au contraire le cancer de la prostate touche rarement les hommes avant 50 ans, il s’agit du premier cancer chez l’homme et son incidence augmente avec l’âge, cependant il est aussi de bon pronostic.
Movember met également en lumière la santé mentale des hommes et le risque de suicide. Nous savons qu’une santé mentale instable peut être mortelle et pourtant chez les hommes cette maladie est muette. En effet, la maladie ne s’exprime pas de la même manière que les femmes et les clichés sur la virilité font qu’ils demandent moins facilement de l’aide.
Faites vous dépister !
Aujourd’hui le diagnostic d’un cancer des testicules est tardif car en consultation la palpation n’est pas systématique. A contrario une palpation des seins est plus systématique en consultation gynécologique. C’est donc aux hommes d’être attentif et de procéder à une autopalpation une fois par mois. Si une masse est ressentie alors que celle-ci n’était pas présente la fois précédente, une consultation médicale doit être programmée. Le médecin procèdera ensuite à une échographie qu’il peut compléter par une analyse sanguine afin de poser un diagnostic.
Pour le cancer de la prostate, le dépistage est plus complexe. En effet, il existe le toucher rectale et le dosage sanguin de la PSA (antigène prostatique spécifique), mais ces deux examens ont leur limite. Le toucher rectale ne détecte que les tumeurs palpables et un taux de PSA élevé ne signifie pas systématiquement l’existence d’un cancer mais peut être induit par d’autres maladies. Et inversement dans 10% des cas le taux de PSA est faible en présence d’un cancer.
Alors qu’en est-il des hommes à risques ?
Et bien la réponse n’est pas si simple car ce cancer est d’origine multifactorielle et rend ainsi difficile l’évaluation des facteurs de risques. Vous l’aurez donc compris le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’est aujourd’hui pas démontré. Les autorités de santé ne recommandent pas le dépistage systématique chez des hommes sans symptômes. A ce propos les symptômes d’un cancer de la prostate au stade débutant ne sont pas systématiques. Et malheureusement lorsque la maladie évolue les symptômes engendre entre autres des problèmes urinaires (difficulté à uriner, brûlure etc..) qui peuvent être causés par d’autres maladies non cancéreuses. Ainsi, si le médecin détecte une anomalie en lien avec la prostate, seule une biopsie permettra de poser le diagnostic de cancer de la prostate.
Mais alors quel rôle a le Movember au milieu de toutes ces informations ? Et bien à attirer l’attention des gens et les sensibiliser à ce que l’on vient de dire juste au-dessus.
Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez faire un don à la fondation Movember en vous inscrivant sur le site fr.movember.com. où différents événements sont également proposés. Grace à la fondation, des milliers de projets sur la santé masculine ont vu le jour et des milliers de programmes ont été financés.